Cercle Celtique de Rambouill

Début du conflit politique entre les Francs et les Bretons (Britto-armoricains)

Après la mort de Childebert (fils de Clovis) en décembre 558, son frère Clotaire, adversaire des Britto-armoricains, envahit la Bretagne par la Domnonée. Au cours de cette expédition, le chef des Bretons est tué. Dès lors, les hostilités entre les Francs et les Bretons deviennent quasiment continuels jusqu’en 630.

Judicaël, roi de Domnonée, après plusieurs victoires contre les Francs, est surnommé « chef de la Bretagne et de nombreuses autres régions », ce qui suggère qu’il a mené des conquêtes vers l’est. Pieux et diplomate, le roi breton conclut la paix avec le roi Dagobert en 635 à Clichy.

Entre 639 et 751, une période marquée par les « rois fainéants », la pression franques se relâche, permettant aux Bretons de retrouver une pleine indépendance. Cependant, avec l’avènement des Carolingiens en 751, les conflits reprennent avec une nouvelle intensité.

L’accession de Pépin le Bref au trône en 752 et la réunification du royaume franc par les Carolingiens obligent les Bretons à s’unir pour conserver leur indépendance. Dès 753, Pépin le Bref, père de Charlemagne, entreprend une expédition en Bretagne pour reprendre la cité de Vannes et ainsi protéger les territoires francs. Ne pouvant pas conquérir toute la Bretagne, il organise une « Marche », un véritable commandement militaire frontalier, dont le titulaire le plus célèbre sera, quelques années plus tard, Roland de Roncevaux.

C’est probablement dans cette zone tampon des Marches de Bretagne que se trouvent les plus imposants châteaux forts de la Bretagne, comme ceux de Vitré, La Guerche, etc. De part et d’autre de cette frontière, des dizaines de châteaux forts ont été construits pour garder les frontières et démontrer la puissance militaire face à l’ennemi.

Une marche est une région militaire qui regroupe plusieurs comtés. Le comté, à l’époque carolingienne, est l’unité administrative, dont le titulaire, le comte, exerçait tous les pouvoirs par délégation du souverain, tel un gouverneur.

L’empereur Charlemagne, bien qu’il mène plusieurs campagnes en Bretagne, échoue à annexer le territoire. Malgré ses impressionnantes forces armées et ses conquêtes militaires en Europe, il ne parvient pas à conquérir toute la Bretagne après trois tentatives infructueuses en 786, 799 et 811. Les Bretons résistent, bien que soumis à de lourds tributs par les Mérovingiens.

La Marche de Bretagne comprenait le comté de Rennes, une partie des comtés de Vannes et de Nantes, ainsi que le pays de Retz. Nantes, en tant que capitale du comté, était à la fois la cité épiscopale du diocèse, le chef-lieu de la région militaire et la capitale de langue romane qui, plus tard, sera choisie par les Ducs de Bretagne.

Le comte était un noble ou un fonctionnaire royal responsable de l’administration, de la justice et de la défense d’un territoire spécifique (le comté). Son titre était lié à une fonction administrative et militaire, mais orientée vers l’organisation intérieure du territoire. Le marquis, en revanche, était un titre plus militaire, attribué à un noble chargé de défendre une région frontalière ou une marche de l’empire. Les marquis avaient une autorité accrue dans les zones sensibles ou frontières, en raison de leur rôle stratégique.

Ces deux titres ont évolué avec le temps, mais ils ont initialement servi à structurer l’administration et la défense dans l’Empire carolingien.

Extrait du site Parents mômes - https://momes.parents.fr
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